Le concours Castor Informatique initie les jeunes à la pensée computationnelle à travers des épreuves ludiques sans prérequis techniques.
- Événement international lancé en France en 2011, mobilisant plus de 700 000 participants annuellement
- Accessible du primaire au lycée, développant logique et résolution de problèmes
- S’inscrit dans la transformation numérique de l’éducation, soutenue par Inria et l’ENS Paris-Saclay
- Favorise un taux de participation paritaire entre filles et garçons, fait remarquable pour l’informatique
Le Castor Informatique est bien plus qu’une simple enseigne spécialisée dans le domaine numérique. Il s’agit en réalité d’un concours international de culture informatique créé pour initier les jeunes à la pensée computationnelle. Lancé en France en 2011, cet événement mobilise aujourd’hui plus de 700 000 participants chaque année. Accessible aux élèves de l’école primaire jusqu’au lycée, sans prérequis en informatique, le Castor propose des épreuves ludiques et interactives qui développent la logique et la résolution de problèmes. Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de transformation numérique de l’éducation, soutenue par des institutions comme Inria et l’ENS Paris-Saclay, qui vise à sensibiliser les jeunes à la culture informatique et à les préparer aux défis du monde numérique.
Sommaire
L’éducation numérique au cœur des enjeux sociétaux
Je me souviens de ma première rencontre avec le concours Castor Informatique il y a quelques années, lors d’une formation sur les outils numériques pour bibliothécaires. Ce fut une révélation ! L’approche ludique et accessible pour initier les jeunes à la pensée informatique m’a immédiatement séduite. Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de transformation numérique de notre société et particulièrement de l’éducation.
En décembre 2020, Inria a publié un livre blanc intitulé « Éducation et numérique : défis et enjeux » qui synthétise les travaux de chercheurs ayant analysé l’impact du numérique comme vecteur de transformation éducative. Ce document de plus de 130 pages souligne notamment l’importance fondamentale du lien entre l’apprentissage de l’informatique et l’éveil à la pensée critique, compétence essentielle dans notre monde hyperconnecté.
Les recommandations issues de ce livre blanc encouragent le développement de nouvelles approches pédagogiques pour initier les jeunes à la pensée informatique, définie comme l’ensemble des notions et méthodes explicitement utilisées en informatique pour représenter et résoudre des problèmes. L’objectif est aussi d’améliorer l’inclusion numérique pour lutter efficacement contre le décrochage scolaire.
Cette vision rencontre aujourd’hui un écho particulier dans le monde de l’éducation. Comme l’explique Vincent Sautereau, enseignant en technologie : « Le concours Castor est un outil de travail très intéressant car il donne goût à l’informatique de manière ludique, tout en répondant à un axe fort du programme de l’Éducation nationale lié à la promotion du numérique. »
Mais l’enjeu dépasse largement nos frontières. En Angleterre par exemple, une véritable révolution éducative a eu lieu avec l’introduction dès 2014 de l’enseignement obligatoire de l’informatique depuis l’école primaire. Sue Sentance, enseignante-chercheuse en didactique de l’informatique au King’s College de Londres, explique : « Le curriculum ne porte pas que sur la programmation, il porte sur les principes de la pensée computationnelle, la façon dont fonctionnent les ordinateurs, et comment comprendre les processus pour pouvoir les automatiser. »
Castor Informatique : une compétition accessible qui démocratise la pensée informatique
Le concours Castor Informatique célèbre ses 10 ans d’existence en France. Organisé chaque année en novembre par France-IOI, en partenariat avec l’ENS Paris-Saclay et Inria, ce concours international est présent dans 50 pays et a attiré en 2019 quelque 700 000 participants autour de tous les aspects de la culture informatique.
D’une durée de 45 minutes seulement, les épreuves proposent douze sujets interactifs comprenant trois problèmes de difficulté croissante. La progression est soigneusement pensée : découverte d’un concept, compréhension puis généralisation. Une démarche que j’ai pu mettre en pratique avec succès lors d’ateliers numériques dans ma bibliothèque.
Françoise Tort, maître de conférences à l’ENS Paris-Saclay et coconceptrice de sujets Castor, explique : « En tant qu’enseignante-chercheuse en informatique, il est important pour moi de contribuer à cette action pédagogique qui vise à donner aux jeunes une culture générale dans une discipline essentielle. En se familiarisant avec la pensée informatique, ils apprennent à résoudre des problèmes par eux-mêmes. »
Un des aspects les plus intéressants du concours est son accessibilité. Aucun prérequis en informatique n’est nécessaire pour y participer, ce qui permet d’attirer un public très large, du CM1 à la terminale. Cette approche inclusive se traduit par un taux de participation paritaire entre filles et garçons, fait remarquable pour un concours d’informatique comme le souligne Arthur Charguéraud, chercheur Inria et coorganisateur du Castor.
Pour pourquoi opter pour une imprimante laser plutôt qu’à jet d’encre dans une salle informatique ? C’est une question que je me posais lors de l’équipement de nos espaces. La fiabilité et la rapidité sont des arguments de poids, particulièrement dans un contexte éducatif où les ressources doivent être immédiatement disponibles.
Du Castor à la programmation : un écosystème complet d’initiation au numérique
Le parcours d’initiation à l’informatique ne s’arrête pas au concours Castor. Les élèves intéressés peuvent approfondir leur découverte avec Algoréa, un autre concours axé sur la programmation et l’algorithmique utilisant les langages Scratch, Blockly ou Python. Cette progression graduelle permet d’accompagner les jeunes dans leur apprentissage.
Pour ceux qui souhaitent aller encore plus loin, le concours Alkindi propose une véritable initiation à la cryptographie. Accessible de la 4e à la 2nde, il aborde une discipline cruciale pour notre sécurité numérique quotidienne. Arthur Charguéraud explique : « Cette discipline méconnue est cruciale pour notre sécurité car elle est indispensable pour se protéger des attaques de hackers contre nos systèmes informatiques. »
Ces différentes initiatives s’articulent pour former un véritable écosystème d’apprentissage. Si vous vous demandez où trouver de la documentation sur le modèle HP zbook 15 g3, sachez que ces ordinateurs sont souvent utilisés dans les établissements scolaires pour leur robustesse et leurs performances adaptées aux besoins pédagogiques.
Les formats d’apprentissage sont variés. Lors d’une séance que j’ai animée récemment, j’ai été surprise de constater combien les activités « débranchées » (sans ordinateur) pouvaient être efficaces pour comprendre les principes algorithmiques. Par exemple, on peut facilement expliquer la notion d’algorithme en faisant déplacer un enfant sur un quadrillage tracé au sol, selon des instructions précises.
- Découverte des concepts par des activités ludiques et concrètes
- Progression adaptée aux différents niveaux des élèves
- Passage progressif du « débranché » au « branché » (avec ordinateur)
- Diversité des langages de programmation proposés (visuels puis textuels)
Ces concours contribuent à démocratiser l’accès à la culture informatique et à réduire la fracture numérique. Pour les élèves ayant des difficultés avec comment installer le Wi-Fi sur un PC portable Windows XP ou d’autres problématiques techniques basiques, ces approches graduelles permettent d’acquérir progressivement les compétences nécessaires à notre monde numérique.
L’impact va bien au-delà de la simple compétence technique. En développant la pensée informatique, ces initiatives favorisent l’autonomie intellectuelle et la capacité à résoudre des problèmes complexes, des compétences transversales précieuses pour tous les domaines de la vie professionnelle et personnelle.